Chapitre 12
Le temps passe si vite qu’on a l’impression qu’hier et encore aujourd’hui. Zoila est devenue maman et la voilà à compter les jours. Les jours qui s’approchent de l’anniversaire de sa petite. Elle redoute cet instant, bientôt viendra le jour ou la petite sera assez grande pour comprendre, pour prendre ses propres décisions, jusqu’à s’éloigner d’elle en cas de besoin…
Bien sur l’âge de raison soit encore loin, mais le temps tellement vite quand on s’installe dans une douce routine. Zoila n’avait plus entendu parler de Samuel et elle en était heureuse. Car à chaque fois qu’elle pensait à lui son cœur se serrait dans sa poitrine. Zoila était sa seule préoccupation avec Luke et leur projet d’un nouveau bébé.
Mais la nature ne voulait pas faire son travail et Zoila n’arrivait pas à donner un autre enfant à Luke. Miranda était toujours aussi merveilleuse à leurs yeux, mais la jeune maman ne voulait pas décevoir son futur mari. Si elle n’arrivait pas tomber enceinte que représenterait-elle aux yeux de l’homme qu’elle aime ?
- Non ma princesse ne soit pas nerveuse dit-elle en câlinant la pouponne. Je t’aimerai toujours autant. Si ce n’est pas pour maintenant, ça sera pour plus tard.
À l'heure actuelle, elle voulait simplement profiter des derniers jours avant l’anniversaire de la petite princesse. Elle avait quand même hâte de voir à quoi elle ressemblera après avoir soufflé ses bougies.
- J’espère que tu auras un peu de ton papa. Mais bon tu es déjà si jolie. J’ai hâte également que tu puisses communiquer avec nous et papa prépare déjà pleins d’histoires pour te les lires. Il avance bien dans son travail, tu verras bientôt on agrandira la maison et au printemps on te fera une aire de jeu que pour toi.
Tu pourras inviter tes amis… Enfin j’espère que tu t’en feras plein dit Zoila un peu nerveux rien qu’à l’idée que sa petite princesse soit seule pour jouer.
Secouant énergiquement la tête, elle mit ses doutes de côté, il y avait beaucoup de chemins à faire avant que sa fille aille à l’école et se fasse des amis. En ce qui la concerne, elle comptait bien l’entourer et l’encourager à se dépasser.
- Je veux que tu ailles vers les autres, je ne veux pas que tu me ressembles de ce côté. J’ai tant attendu que la seule amie que j’aurais pu me faire n’est plus dans le café où je l’ai rencontré.
Moi aussi je vais me rattraper, dès ton entrer en classe, je me ferai aussi des amis. Tout le monde ne doit pas être aussi méfiant et remplit de préjugés dans cette ville.
Après un gazouillis de sa fille, Zoila décidé qu’il était temps de retrouver Luke pour passer un moment à trois.
Dans un bar à l’autre bout de la ville une jeune femme attendait. Elle attendait une personne, elle attendait de mettre son plan à exécution… Car elle ne voulait pas en rester là, elle voulait ce qui lui était dû.
Oui Dolorès tenait plus qu’à tout à se rapprocher de celui qu’elle aime et elle avait pensé qu’un allié serait un plus dans son plan. Surtout si cet allié à lui aussi envie de gagner le cœur de celle qu’il aime. Car en amour on est prêt à tous même à faire un pacte avec le diable en personne.
C’est pourquoi, elle avait eu l’idée de se trouver un complice. Et qui de mieux que le cousin de l’homme qu’elle aime ? Surtout quand ce dernier en pince pour sa rivale ? Je jubilant intérieurement Dolorès leva la main pour attirer le regard de la serveuse et dit calmement :
- une assiette de poulet au curry.
Puis s’apercevant qu’on l’observait elle dit alors :
- te voilà enfin, j’ai cru que j’allais attendre toute la nuit !
Lui lançant un regard sévère, Samuel dit alors :
- je travaille figure toi !
- Oh oui monsieur a décidé de se ranger fit la jeune femme sarcastique.
- Si tu as quelque chose à me dire, c’est maintenant ou jamais. Je n’ai pas de temps à perdre, je suis pressé.
- Pour moi tu n’as pas de temps fit Dolorès énervée, mais en auras-tu pour Zoila ?
Prenant une bouchée de son repas, Dolorès laissa Samuel répondre. Ce qui ne fit pas, il préféra garder le silence pendant un long moment. Effet de surprise ou non. Ou alors il ne voyait pas ou elle voulait en venir. Alors tout en mâchonnant, elle dit sans oser le garder :
- j’aime Luke et je ne te le cache pas. Tu le sais depuis le début, depuis le jour où vous êtes venue vivre chez moi. Et j’ai besoin de ton aide.
Samuel grimaça en entendant la nouvelle. Bien sûr, il savait qu’elle voudrait le voir pour parler de Luke, quand elle avait une idée fixe, Dolorès faisait tout pour parvenir à ses fins. Aussi dit-il d’un ton hésitant :
- et que veux-tu que je fasse ?
Dolorès mangea une bouchée de son plat et dit d’un ton sec :
- débarrasse-moi de ma rivale !
- Quoi dit-il surprit ! Mais tu es sérieuse là ?
- Je n’ai jamais été aussi sérieuse de ma vie fit l’amie de Samuel d’un ton glacial.
- Tu crois que je vais devenir un meurtrier parce que tu veux te mettre en couple avec Luke ?
Samuel saisit son verre avec assurance et sans quitter la jeune femme des yeux, il reprit l’air grave :
- mais franchement tu es malade ma pauvre ! Tu sais quoi ? Je vais finir mon verre et je file dormir, je bosse demain.
- Mais qui te parle de tuer Zoila ? Je ne viendrais pas dans un bar pour te demander de faire un tel acte. Je veux juste que tu la séduises.
- Et pourquoi je ferai ça ? Tu oublies qu’elle est quasiment mariée et qu’elle a un enfant ?
Dolorès grimaça et dit tout en levant la main pour avoir l’addition :
- et alors que veux-tu que ça me fasse !
- Tu vas détruire une famille pour un béguin !
- Je ne détruis pas ta famille, à ce que je sache ! Alors fiche-moi la paix !
- Mais Luke est mon cousin !
- Tu feras ce que je te demande et tu le sais !
- Ah bon ! Et pourquoi en es-tu aussi sûr ?
Dolorès se leva dans un geste théâtral et dit du bout des lèvres :
- mais tu es amoureux toi aussi. Bien que tu ais choisi la fille là plus laide de la ville.
- Dolorès !
- Ose prétendre le contraire ?
Samuel porta son verre à sa bouche et but une gorgée de son cocktail, puis d’un air lointain, il avoua :
- oui c’est vrai, bien que je me moquais d’elle au début. J’ai fini par me rendre compte que j’ai des sentiments pour elle. Et je sais qu’elle ne partage pas mes sentiments donc inutiles de m’entrainer dans ton plan.
Dolorès fusilla Sam du regard et dit l’’air sévère :
- je te signale que tu me dois toujours du fric !
- Et alors ! Tu ne crois quand même pas que je vais faire souffrir une famille tout entière pour un caprice de gosse de riche !
- Tu sembles aimer l’argent non ? dit-elle d’un ton mielleux. Je te payerais s’il le faut et j'oublierai même l'argent que tu me dois.
Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Samuel poussa un hurlement et dit :
- l’argent aujourd’hui je m’en moque ! Et tu n’auras pas ce que tu veux, j’ai changé même si personne semble le croire. Tu es pire que moi ! Moi je profitais de femme sans attache, fortunés certes et alors ! Mais toi ! Tu me dégoutes !
Dolorès eut honte et c’est le visage tout défait qu’elle dit :
- doucement on est dans un lieu public !
- Et alors, au moins les gens sauront le genre de personnes que tu es !
Le fusillant du regard, la jeune femme rétorqua :
- et tu crois être différent de moi ! Vas-t’en minable ! J’arriverais à mes fins seule ! Et garde ça pour toi si tu ne veux pas que je fasse souffrir ta petite martienne chérie !
Le soir venu chez Zoila, la jeune martienne avait retrouvé sa passion première pour le jardinage. Elle était heureuse de renouer les liens avec la nature. Tous étaient si arides sur sa planète, jamais elle n’aurait pu avoir cette chance.
Comme chaque soir, le jeune couple profitait que la petite soit calme pour vaquer à leurs occupations. C’est donc en train de jardiner que Luke trouva sa fiancée :
- on peut dire que ma femme à la main verte la taquina-t-il.
- Venant d’un autre, je l’aurai mal pris. Mais de toi, je ne sais pas si je dois rire ou te punir ?
- Humm pas de bisou alors ?
- Je ne sais pas dit-elle amusée, je finis avec ça avant. Le café rapporte assez bien surtout l’hiver.
Tout en s’activant, la martienne reprit :
- je te trouve un peu bizarre ce-soir. Quelque chose te contrarie ?
- Non-dit-il d’un ton neutre. Je suis juste un peu anxieux.
- Ah bon pourquoi ?
- Miranda va fêter son anniversaire et je pensais que tu serais déjà enceinte à ce moment-là.
Devant la réponse franche de son futur mari, Zoila stoppa son geste et poussa un long soupir :
- nous y voilà… Je savais que je finirai par te décevoir.
Luke regarda sa tendre moitié avec tendresse et répondit sincère :
- mais jamais tu ne me décevras voyons ! Je suis un peu exigeant, je voudrais que nos enfants soient tous proches les uns des autres. Tu vois, j’ai grandi seul et je voudrais que nos enfants soient à un âge rapprocher pour jouer ensemble.
Zoila regarda Luke touchée par sa gentillesse, elle-même avait grandi seule et des sœurs et frère lui avaient toujours manqué :
- je voudrais tant te donner un autre enfant, malheureusement…
- Ne t’inquiète pas mon amour, ça viendra ou pas. On a déjà une merveilleuse petite fille, je ne vais pas me plaindre. Tant de personnes n’ont pas notre chance.
- Tu es l’homme le plus merveilleux, mais je ne veux pas que tu me voies autrement.
- Mais de quoi parles-tu ma douce Zoila ?
- Tu sais bien dit-elle d’une petite voix. Je suis la mère de Miranda . Ta future femme… Et si je n’arrive plus à te donner d’enfant, je ne serais pas une femme « normal »…
- N’importe quoi ! Mais qui t’a mis ses idées en tête ?
- Personne, je veux juste que tu m’aimes toujours de la même façon !
Luke la regarda tendrement et tout en la prenant par la taille, il la renversa et dit :
- jamais je ne te verrais autrement que comme la femme que j’ai connue et aimée. Tu m’as donné une fille et si tu ne peux plus me donner d’enfant, tu resteras la même femme.
- Mais tu rêves de plusieurs enfants !
- Et je rêve aussi d’une famille et j’en ai une. C’est tout ce qui m’importe.
Pour prouver ce qu’il disait, il captura ses lèvres avec passion dans un baisser rempli de tendresse. Ce qui eut le don de faire taire tous les doutes de la jeune femme.
- Convaincu ? dit-il entre deux baisers.
- Humm... oui mais j’en redemande.
- Je pourrais t’embrasser encore et encore, mais j’entends notre princesse qui réclame notre attention.
- Allons-y alors, on se rattrapera ce-soir.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Comment résister à un petit ange ? Miranda savait bien que ses parents en étaient « gaga », elle n’avait jamais d’eut attendu plus de quelques minutes pour que l’un ou l’autre accours quand elle en avait besoin et parfois elle en profitait un peu. Mais un sourire suffisait pour les faire fondre de plaisir.
- Tu as vu comme elle est mignonne dans ses nouveaux vêtements ?
- Oui aussi belle que sa maman.
- Dire qu’elle va être une grande.
- Et bientôt, elle nous appellera au lieu de faire des fausses crises de larmes.
- Oui rit Zoila attendrie ce n’est pas faux.
Après le moment complice à trois, en bon papa Luke donna le biberon à sa princesse sous le regard attendrit de sa femme. Son cœur se serra dans sa poitrine, il était si heureux dans son rôle de papa, elle ne pouvait pas supporter le fait de ne pas réussir à lui donner un autre bébé. La vie a été généreuse avec eux et il faudra bien s’en contenter…
Puis une idée lui vient en tête, il y a longtemps à son arrivée, on lui avait parlé de créature, de magie et bien d'autres choses contre nature. Peut-être que si elle allait voir le lieu qu’elle avait vu à l’automne durant l’une de ses promenades, elle trouvera une solution à son problème . Qui ne tente rien, n’a rien. Dès que le temps lui permettra d’y aller, Zoila y fera un tour.
Un peu plus confiante, elle regarda son Luke chéri border leur unique enfant et se promit de faire tout ce qui était en son pouvoir pour lui donner un autre enfant quoiqu'il lui en coute.
Le jour de l’anniversaire de la petite Miranda arriva, ainsi que le jour des réconciliations. Du moins Zoila l’espérait, sans n'avoir rien dit à Luke, elle avait eu son cousin au téléphone. Il voulait voir Miranda, mais surtout renouer les liens avec Luke.
Aussi, la jeune femme avait convié Samuel à venir prendre une part de gâteau pour l’anniversaire de Miranda. Étant donnés l’évènement du jour, les deux hommes ne penseront certainement pas à se disputer.
- J’espère que tout ira bien fit Zoila dans un long soupir tout en préparent le gâteau de sa fille.
- Tout ira bien la réconforta sa mère en surgissant dans sa tête à l’improviste comme à son habitude.
- Maman, je vais finir par devenir folle.
- Tout va bien ma fille ?
- Oui mentit-elle en espérant que sa mère ne puisse pas deviner pour ses problèmes de fertilité.
- Tu prévois de réconcilier Luke et Sam ?
- Oui et j’y parviendrais peut-être si tu ne surgis pas comme une voleuse.
- Navrez, mais je dois te laisser ton libre arbitre, donc je me fais rare.
Compréhensive, Zoila dit gentiment :
- oui je sais maman, seulement avertis-moi la prochaine fois.
- Et ma petite fille, comment va-t-elle ?
- Très bien, elle grandit ce-soir, j’ai à la fois hâte et peur en même temps.
- À cause de tes idées sur notre différence ?
- Plus ou moins.
- Le temps fera les choses… Et avec Luke vous prévoyez de faire d’autres enfants ?
- Oui, on y pense mentit la martienne.
- Bien !
- Je vais te laisser maman fit Zoila nerveuse, je dois préparer la petite.
- Ok, je t’aime ma fille.
- Moi aussi, tu me manques tellement…
Ne voulant pas gâcher sa bonne humeur pour l’anniversaire de sa petite princesse, ce fut tout en chantonnant qu’elle donna un bain à son bébé.
- Tu vas grandir ma puce, maman a fait un bon gâteau au chocolat rien que pour toi. Tu verras c’est doux et très savoureux, bon tu n’en mangeras pas encore, mais le prochain anniversaire tu te régaleras.
Après avoir apprêté la « reine » de ce soir et avoir retiré le gâteau du four. Zoila finit par rejoindre Luke qui était en pleins travail. Il fallait bien lui apprendre que son cousin était arrivé. Ce fut d'une voix mal assurée qu’elle dit :
- Chéri, je peux te déranger un moment ?
- Bien sûr mon cœur, je viens de finir mon chapitre.
Prenant son courage à deux mains, la brunette dit alors :
- Samuel est là, il a ramené une peluche pour l’anniversaire de Miranda… Il voudrait renouer les liens…
- Bien je vais le voir dit-il d’un ton neutre.
- Tu ne m’en veux pas de t'avoir rien dit ?
- Ce soir c’est jour de fête, oublions le passé dit Luke content de revoir son cousin.
N’attendant pas plus longtemps, Luke enregistra son travail et alla à la rencontre de Sam :
- bonsoir Samuel, content de te revoir.
- Salut Luke, je… moi aussi.
- Alors prêt à voir ma princesse ?
- Oh oui dit-il nerveux.
- Tout va bien ? I'interrogea Luke qui le trouvait trop nerveux à son goût.
Samuel qui ne voulait pas gâcher la soirée dit d’un air désolé :
- je ne veux pas gâcher ce moment que vous attendez sûrement avec impatience.
- Sam tu en as trop dit ou pas assez !
- Écoute, je ne veux pas que l’on se dispute. Je veux réellement renouer les liens.
- Dit moi tout pendant que Zoila est dans l’autre pièce.
- Et bien... c’est Dolorès…
Luke qui commença à s’énerver,dit dans ton sec :
- dépêches-toi Samuel ! Tu viens ici alors que je ne t’ai pas vu depuis une éternité et en plus tu viens avec une mauvaise nouvelle…
- Dolorès veut tout faire pour briser votre couple.
- Et pourquoi je devrais te croire ?
- Je suis ton cousin et…
- Et tu as annoncé à ma femme que tu l’aimes ! Dit Luke du tac au tac. Donc qui me prouve que tu n’es pas venue simplement pour nous nuire? Après tout, on ne sait pas quitter en bon terme !
Samuel ne sachant pas comment gagner la confiance de Luke dit nerveusement :
- écoute, je sais que c’est ma parole contre la sienne. Je ne cacherais pas que j’aime Zoila, tu le sais tout comme elle. Mais j’ai changé et je ne veux pas briser votre famille.
- Peut-être... fit le blond peu convaincu.
- Mais elle, elle ne s’en privera pas. Elle a même voulu me payer pour séduire Zoila pour que tu l’as quitte.
Luke resta silencieux un moment, il posa le pour et le contre sans savoir qui croire. Puis, il dit d’un ton sec :
- je veux bien t’accorder le bénéfice du doute. Mais si j’apprends que tu es de meche avec cette folle, je te le ferais payer.
- Calme-toi dit Sam dans geste d’apaisement.
- Pas un mot à Zoila et fait une bonne tête c’est l’anniversaire de ma fille fit le blond d’un ton menaçant.
- Compte sur moi !
C’est au même moment que choisit Zoila pour faire son apparition.
- Allez les garçons, venez voir Miranda souffler ses bougies.
- On arrive disent-ils en cœur.
- Tout va bien ?
- Oui firent-ils en même temps.
La petite famille se réunies autour du gâteau qui sentait aussi bon qu’il était beau. Les deux hommes mirent vite de l’ambiance en faisant du bruit et en chantant le fameux « joyeux anniversaire ». Zoila hésita un moment son bébé allait grandir et c’était une étape importante, mais que du bonheur.
- Allez mon bébé souffle tes jolies bougies.
Ce fut donc dans un gazouillis de joie que la petite Miranda se transforma en une belle petite fille blonde comme son papa et avec de merveilleux yeux noir comme sa maman.
Elle était loin de se douter que la vie allait lui réserver bien des surprises. Bonne ou mauvaise…
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